L'Union Meridionalis, ses association membres et d'autres partenaires s'impliquent depuis longtemps dans la protection de l'avifaune face aux risques liés au réseau électrique moyen tension.
Que faire en cas de découverte d'un oiseau mort ou blessé sous une ligne ?
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Le schema de fonctionnement
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La fiche de saisie
Quels risques pour les oiseaux ?
Electrocution:
Le danger d’électrocution concerne surtout les oiseaux de moyenne et grande envergures du fait de leur capacité à toucher :
- soit deux conducteurs à la fois : c’est l’électrocution entre phases,
- soit un conducteur et un élément conducteur relié à la terre : c’est l’électrocution entre une phase et une masse reliée à la terre.
Le risque d'électrocution est également fonction du type d'armement (tête de poteau) et de la position du poteau dans le paysage suivant son attractivité (poste d'affut pour la chasse par exemple).
Risque d'électrocution pour les oiseaux sur les armements
Percussion:
Pour qu’il y ait un risque de choc, il faut que les oiseaux circulent à la hauteur de la nappe. De nombreux facteurs influencent la hauteur de vol d’un oiseau en fonction de :
- l’espèce,
- l’activité (chasse, déplacements locaux, migrations),
- l’attractivité du milieu environnant,
- les conditions météorologiques (direction et force du vent),
- le type de conducteur (épaisseur des cables).
D’autre part, d’autres facteurs entrent en jeu dans le degré de risque de percussion avec une ligne électrique, liés à la configuration topographique et la hauteur du couvert végétal.
Risque de percussion pour les oiseaux sur les cables
Des démarches pour minimiser les risques :
Les associations membres impliquées depuis de longues années
Les associations membres de Meridionalis sont impliquées auprès des gestionnaires et exploitants des réseaux électriques pour minimiser les risques de mortalités aviaires engendrer par celui-ci (électrocutions sur les poteaux et collisions sur les cables).
Pour cela des conventions entre EDF, puis ERDF et les associations ont été signées localement à la fin des années 90 et début des années 2000. Celles ci ont permis de programmer des travaux de sécurisation curatifs (suite à électrocutions constatées) ou préventifs (dans des zones identifiées comme sensibles) sur le réseau électrique.
Puis en 2008, une démarche régionale impliquant tous les acteurs concernées (associations et administrations) décident de se concerter pour proposer de travailler ensemble sur ces questions afin d'améliorer la cohérence régionale des actions à entreprendre en hiérarchisant les priorités et essayer par ailleurs d'améliorer l'efficacié des actions. Après plusieurs années de négociation interne et avec ERDF une charte régionale est signée.
Une charte signée en 2011 pour le réseau HTA en le Languedoc-Roussillon
ERDF S’ENGAGE À LIMITER L’IMPACT DE SON ACTIVITE SUR L’AVIFAUNE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON (excepté la Lozère qui dépend d'une autre “Région ERDF”) AU TRAVERS D’UNE CHARTE SIGNEE AVEC SES PARTENAIRES (DREAL L-R, ONCFS, Union Meridionalis, CEN L-R et CORA FS) LE 1er DECEMBRE 2011.
Le groupe ERDF (Electricité Réseau Distribution France) a signé ce 1er décembre 2011, avec la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Alimentation et du Logement) Languedoc-Roussillon, l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), Meridionalis (union des associations naturalistes du Languedoc-Roussillon), le CEN L-R (Conservatoire d’espaces naturels du Languedoc-Roussillon) et le CORA FS (Centre Ornithologique Rhône-Alpes Faune Sauvage), une Charte de partenariat pour la protection de l’avifaune en Languedoc-Roussillon pour une durée de trois ans (2011-2013).
Conscient de l’impact des lignes électriques (électrocution sur les pylônes et percussion avec les câbles) sur de nombreuses espèces d’oiseaux patrimoniaux (grands rapaces en particulier), le groupe ERDF s’engage à poursuivre et développer son programme de neutralisation des lignes dangereuses pour l’avifaune, identifiées par ses partenaires. Des travaux de neutralisation préventive (équipement des pylônes ou enterrement des lignes) ou curative (traitement d’un pylône ayant causé la mort avérée d’une espèce protégée) seront ainsi menés à l’échelle de la région Languedoc-Roussillon en fonction des enjeux identifiés dans la Charte.
Ainsi, la priorité a été mise sur quatre espèces bénéficiant d’un Plan national d’actions en faveur des espèces menacées (politique de conservation de la faune et de la flore issue du Grenelle de l’environnement et portée par l’Etat), à savoir l’Aigle de Bonelli, le Vautour moine, le Vautour percnoptère et le Gypaète barbu tandis qu’une veille sera assurée pour six autres espèces considérées comme sensibles à cette menace (Milan royal, Vautour fauve, Outarde canepetière, Grand Tétras, Butor étoilé et Faucon crécerellette).
L’Aigle de Bonelli, dont l’électrocution et la percussion représentent près de 54 % des cas de mortalité connus, bénéficie d’un effort particulier au travers de la sécurisation des lignes électriques situées dans les domaines vitaux occupés par des couples reproducteurs et dans les territoires d’errastime dans lesquels les jeunes oiseaux, particulièrement impactés par cette menace, se regroupent pendant les 3 à 4 premières années de leur vie dans l’attente de former un couple et se cantonner dans un territoire qu’ils utiliseront ensuite toute l’année.
L’exploitation des données obtenues grâce au baguage des poussins depuis 21 ans a permis aux chercheurs du Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE – CNRS) de Montpellier de démontrer l’impact positif des travaux de neutralisation engagés depuis 1997 sur le taux de survie de toutes les classes d’âge de l’Aigle de Bonelli, confirmant par là même la nécessité de ces opérations de sécurisation des lignes électriques dangereuses.
A l’instar de la Charte de partenariat pour la protection de la biodiversité signée avec la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) en région PACA, gageons que ce partenariat sera fructueux et conduira à la conservation de notre patrimoine ailé méditerranéen !
Vous trouverez le bilan 2011-2013 de cette charte en cliquant ici.
Une charte prévue avec RTE
Hormis les risques sur le réseau HTA géré par ERDF. Le réseau haute tension et son exploitation par RTE peut générer des problématiques sur l'avifaune.
Dans un premier temps des risques de collisions sur les cables sont possibles sur des axes de passages d'oiseaux où se situent ces lignes. Il est alors possibles d'effectuer des balisages des cables.
Des cas d'électrocution sur les pylones du réseau haute-tension ont été identifiées ces dernières années. Et il faut donc procéder de la même façon que sur le réseau HTA pour neutraliser les pylone dangereux.
Enfin, RTE utilise régulièerement des hélicoptères pour surveiller leurs équipements et il est possible que des survols de sites de reproduction d'espèces sensibles en périodes de reproduction engendre des dérangements pour les couples. Il est donc important de signaler la présence des ces sites et informer des périodes à éviter.
Pour cela une convention régionale, de la même façon que celle signée avec ERDF. est à l'étude actuellement.
RTE en cours de survol d'une ligne très haute tension
Neutralisation et sécurisation des armements
Neutralisation:
Ce dispositif consiste à isoler les conducteurs nus sous tension. Une gaine plastique positionnée sur le fil permet d’éviter qu’un oiseau au sommet du poteau ne s’électrocute.
Dissuasion:
Il s’agit dans ce cas d’empêcher l’oiseau de se poser sur l’armement dangereux. A cet effet des tiges verticales formant des peignes ou des fourches sont placées sur le sommet du poteau.
L'incitation:
Un perchoir est installé sur le poteau afin d’inciter l’oiseau à venir se poser dessus plutôt que sur les partie dangeureuses de l’armement.
Changement de l'armement:
Dans certains, il est préférable de changer le type d'armements pour installer des poteau conçus pour l'avifaune.